Miriam Van hee, née à Gand en 1952, enseigne la littérature russe.
Elle fait ses débuts en 1978 avec des poèmes qui parlent de nostalgie, de mélancolie et de solitude. A son grand mécontentement,
les critiques la classent parmi les néo-romantiques, qui constituent à ce moment-là le courant dominant dans la poésie flamande.
Or, sa poésie, loin d'être une fuite de la réalité, s'attaque à des sujets réalistes.
Le style de Miriam Van hee, proche de la langue parlée, est avant tout fait de circonspection. En cherchant ses mots, le poète
cherche à se réconcilier avec le monde, s'accrochant pour cela aux choses familières. Le lecteur se croit à l'abri dans son monde :
illusion souvent brusquement rompue.
Son sixième recueil de poèmes, Achter de bergen (Derrière les montagnes, 1996) reçoit en 1998 le Prix triennal de Littérature
de la Communauté flamande. La même année, ses poèmes sont rassemblés dans Het verband tussen de dagen : gedichten 1978-1996
(Le lien entre les jours : poèmes 1978-1996), dont un large choix a été traduit en français sous le titre Le lien entre
les jours (Le Castor Astral, 2000). Ce fut l'occasion pour le Magazine Littéraire de la consacrer "révélation poétique de
ces dernières années".
Son dernier recueil, De bramenpluk (La cueillette des mûres, 2002) parle de voyages, de paysages, d'animaux, d'art et d'amour.
Elle est également connue pour ses traductions d'auteurs russes comme Mandelstam et Achmatova.